Le CFE-CGC/UNSA d’Orange s’en prend de nouveau à Free Mobile

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Cela faisait longtemps ; le syndicat CFE-CGC/UNSA France Télécom/Orange, connu pour ses prises de position anti-Free radicales et répétées en début d’année, ayant été jusqu’à saisir le Conseil d’État, remet le couvert contre le nouvel entrant…

Dans un long communiqué, le groupement syndical choisit de se pencher à nouveau sur le cas de Free Mobile. Il y revient sur le lancement de l’offre de Free, où « provocation et incitation à la haine étaient au programme ». Le syndicat constate également que « la facture mensuelle a diminué de 7€
selon 60 millions de consommateurs,
de 9% en moyenne selon l’Arcep, et
les opérateurs s’attendent à une baisse
globale d’au moins 10% sur l’année »
et hurle dès lors à la « destruction de valeur ».

Sur l’emploi, le syndicat annonce « la perte probable de 10 000
emplois dans les télécoms, directement
liée à l’arrivée de Free Mobile… dont
une grande part des centres d’appels
est située au Maroc »
— en vérité, l’intégralité des centres d’appels dédiés à l’activité mobile de Free sont bien localisés en France.

Toujours très remonté contre le contrat d’itinérance conclu entre Free et Orange, le syndicat accuse Free de prendre « des risques minimisés… grâce
à une stratégie de coucou »
. Et de s’en prendre au passage à l’État ainsi qu’à l’Arcep, à qui il est reproché d’avoir accordé à Free « un avantage financier sur la terminaison d’appel, considérant qu’il
s’agissait d’une situation similaire à
celle de Bouygues Telecom, qui en
avait aussi bénéficié »
. Or, la présence de l’accord d’itinérance, permettant à Free Mobile de couvrir l’intégralité du territoire français dès le premier jour, rend la situation très différente, selon le CFE-CGC/UNSA.

Enfin, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le syndicat ne reconnaît toujours pas la couverture de Free Mobile, pourtant validés à trois reprises (deux fois par l’Arcep et une nouvelle fois par l’ANFR). Dans un communiqué, il clame que « l’Arcep n’a toujours pas fourni la preuve
que Free Mobile respecte bien ses obligations de couverture »
. En effet, le régulateur n’a pas répondu à une demande (répétée) du syndicat concernant la transmission de certains documents :

« Depuis le lancement de Free Mobile, la CFE-CGC/UNSA est contrainte de faire un triste constat : le régulateur ne répond que si nos demandes font l’objet de communiqués de presse. Nous réitérons donc publiquement la demande de documents que nous avons formulée par courrier d’avocats le 24 août dernier, après avis de la CADA reconnaissant la légitimité de nos demandes :

- les cartes de couverture du réseau 3G transmises par Free Mobile à l’Arcep

- les résultats détaillés de chacun des tests menés par l’Arcep sur le réseau de Free Mobile

- le fichier excel transmis par Free Mobile à l’Arcep faisant apparaître la localisation des sites d’émission de l’opérateur,

- les lettres en date du 10 novembre 2011 et 8 février 2012 adressées par Free Mobile à l’Arcep »

Si le syndicat considère sa demande comme légitime, au titre de l’accès aux documents administratifs (et s’appuyant sur une décision favorable de la CADA à ce sujet), il y a fort à parier que l’Arcep rechigne à communiquer des données aussi sensibles, qui pour certaines relèvent manifestement du secret des affaires. Il n’en fallait pas plus pour que le CFE-CGC/UNSA refasse parler de lui… était-ce bien nécessaire pour autant ?

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Rédactrice principale sur Freenews de 2009 à 2020. Il paraît que des personnes demandent de mes nouvelles depuis.

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