Free demande à être inclus à l’accord de mutualisation SFR-Bouygues

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Les Échos ont publié, ce mercredi, une lettre adressée par Maxime Lombardini, DG du groupe Iliad (maison-mère de Free) aux dirigeants de SFR et Bouygues Telecom. Il y demande à ce que Free soit inclus à l’accord de mutualisation annoncé par les deux opérateurs en juillet dernier.

C’est une demande particulière qu’adresse Maxime Lombardini à ses deux concurrents : Free souhaite obtenir le droit de s’inviter dans l’accord de mutualisation de droit privé, conclu entre SFR et Bouygues. Quitte à y aller au forcing…

Dans sa lettre, le dirigeant de Free expose ses arguments : « un accord entre deux des trois opérateurs de réseaux mobiles historiques qui ne prévoirait pas l’accueil du quatrième opérateur nous semblerait être un facteur de déstabilisation majeur. De plus un tel accord pourrait être juridiquement critiquable ». Le ton est donné ; sous des apparences courtoises, Free signifie à ses concurrents que s’il est écarté de l’accord, il pourrait très bien faire appel aux autorités, comme par exemple l’Arcep (régulateur des télécoms) ou l’Autorité de la concurrence, dont les présidents ont été mis en copie de la missive.

« Nous souhaiterions donc recevoir de votre part, avant l’achèvement de vos discussions, une proposition raisonnable d’accueil des fréquences de Free Mobile en RAN sharing sur le réseau que vous envisagez de mutualiser », poursuit Maxime Lombardini. Il y détaille les conditions techniques de l’accord potentiel, et envisage le « versement d’un droit d’accès initial raisonnable » de la part de Free Mobile, pour compenser la différence de couverture avec les autres opérateurs.

La demande de Free a été très diversement accueillie par les observateurs. Ainsi, dans un édito, David Barroux, rédacteur en chef high-tech et médias des Échos, dénonce l’attitude du quatrième opérateur, qu’il compare à un « Calimero surtout prompt à se plaindre d’un monde trop injuste »

Source : Les Échos

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Rédactrice principale sur Freenews de 2009 à 2020. Il paraît que des personnes demandent de mes nouvelles depuis.

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