La Poste Mobile, qui a connu des débuts en fanfare avec des recrutements au-delà de ses prévisions, affirme tenir le choc face à l’arrivée cataclysmique de Free Mobile sur le marché.

Là où la plupart des opérateurs semblent avoir globalement perdu des abonnés depuis le lancement de l’offre de Free Mobile, le 10 janvier, La Poste Mobile affiche un optimisme de façade. Depuis deux mois, le nombre de ses clients n’a pas baissé mais seulement « stagné », selon ses dirigeants ; l’opérateur co-détenu par La Poste (à 51%) et SFR (à 49%) revendique toujours un parc d’environ 550 000 abonnements.

Dans le contexte actuel, La Poste Mobile semble bien s’accommoder de la situation ; il faut dire chez les MVNOs, dans l’ensemble, la tendance est plutôt à la chute libre. Ainsi, selon Les Echos, le low-cost Zero Forfait aurait déjà perdu près de 10% de ses clients !

De son côté, La Poste garde espoir et anticipe une croissance de son chiffre d’affaires de 30% pour 2012. L’opérateur s’estime sur un terrain différent de celui de Free : « près de 80% de nos clients prennent un mobile avec un engagement », explique Marc Zemmour, PDG de La Poste Mobile. Il entend continuer à s’appuyer sur un réseau de boutiques important, composé de 3000 bureaux de poste dès le mois de mars, et de 10 000 d’ici l’été. « Nous aurons plus de boutiques que tous les autres opérateurs réunis », fanfaronne-t-il.

Conscient de ne pas proposer les tarifs les moins chers du marché, La Poste entend toutefois rester « compétitive ». Et conserve le souhait de s’attaquer au marché de l’ADSL avec le lancement d’une box, prévue d’ici l’automne, toujours en partenariat avec SFR... de quoi être présent sur le terrain du quadruple play, comme ses plus gros camarades.