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Modèles AVOD, SVOD et TVOD : une analyse rapide du marché français

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La consommation audiovisuelle en France a été bouleversée par l’avènement du numérique, l’explosion des offres de streaming et l’évolution des comportements utilisateurs. Aujourd’hui, trois modèles économiques cohabitent et façonnent l’accès aux contenus : l’AVOD (Advertising-based Video On Demand), la SVOD (Subscription Video On Demand) et la TVOD (Transactional Video On Demand). Derrière ces acronymes, des réalités commerciales bien distinctes, mais de plus en plus perméables. Quels sont les équilibres en 2025 ? Quels modèles séduisent le plus ? Tour d’horizon d’un paysage en pleine transformation.

Trois modèles pour trois logiques économiques.

L’AVOD : gratuité et publicité ciblée.

Le modèle AVOD repose sur la diffusion gratuite de contenus financés par la publicité. Il séduit un large public, peu enclin à payer un abonnement. En France, TF1+ (en accès libre), Pluto TV, Mango (Molotov), ou encore Rakuten TV adoptent cette approche. L’AVOD dépend toutefois de la capacité des régies à vendre des inventaires publicitaires qualitatifs, en fonction de la granularité des données utilisateurs. Son avantage : une très grande accessibilité. Son défi : la rentabilité.

La SVOD : fidélisation par abonnement.

La SVOD est le modèle dominant depuis l’irruption de Netflix en France en 2014. En 2025, Netflix, Prime Video, Disney+, Canal+ Series, Paramount+ ou encore Apple TV+ se partagent ce marché, reposant sur la production originale, la rétention et la personnalisation. Avec une offre très segmentée, la SVOD privilégie la montée en gamme et la fidélité. Selon le CNC, la SVOD représente toujours plus des deux tiers du chiffre d’affaires du marché VOD en France (68 % en 2024).

La TVOD : l’achat ou la location à l’unité.

Moins populaire mais toujours présente, la TVOD permet aux utilisateurs de louer ou d’acheter un contenu sans abonnement. Orange VOD, Canal VOD, FilmoTV ou encore Apple TV proposent ce service, souvent pour des films récents, des avant-premières ou du cinéma de répertoire. En France, ce modèle représente une part marginale du marché, mais il conserve une utilité ponctuelle pour certains publics (familles, cinéphiles).

Un marché en recomposition : l’hybridation des modèles.

L’année 2025 marque un tournant avec l’hybridation croissante des modèles. Netflix a lancé dès 2022 une offre AVOD avec publicités, tandis que Disney+ propose désormais un abonnement « standard avec pub ». En France, TF1+ prévoit l’introduction de micropaiements (TVOD) dès septembre 2025, permettant par exemple de supprimer la publicité à l’épisode. M6+ et Arte.tv testent aussi des modèles freemium.

Cette diversification répond à plusieurs objectifs : conquérir de nouveaux publics, maximiser les revenus par utilisateur et s’adapter aux usages mobiles. Les plateformes cherchent l’équilibre entre rentabilité et accessibilité, tout en s’adaptant à la pression concurrentielle.

Selon l’ARCOM, plus de 40 % des foyers français cumulent désormais plusieurs abonnements, ce qui favorise le zapping entre services et renforce la nécessité de proposer des offres souples, modulables, voire à la carte. Le modèle AVOD progresse, notamment auprès des jeunes adultes et des foyers modestes.

Convergence, fragmentation et choix utilisateur.

Les lignes de séparation entre AVOD, SVOD et TVOD se brouillent de plus en plus. La logique actuelle tend vers une modularité croissante des offres. Le modèle unique semble dépassé : les plateformes multiplient les options pour répondre aux préférences et aux moyens de chaque utilisateur.

Pour les abonnés Free, l’enjeu est clair : identifier le service qui offre le meilleur rapport entre liberté, prix et richesse de contenus. Dans un marché aussi mouvant, la transparence des modèles et la qualité d’expérience feront la différence.

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