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TikTok : Trump repousse encore la cession aux États-Unis, vers un bras de fer sino-américain sans fin ?

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@GrokxFreenews

Depuis près d’un an, TikTok est devenu l’épicentre d’un affrontement géopolitique entre les États-Unis et la Chine, cristallisé par les injonctions répétées de Donald Trump en faveur d’une cession des activités nord-américaines de l’application. Pourtant, à mesure que les échéances approchent, les menaces se transforment en délais supplémentaires. Cette semaine encore, l’ancien président a déclaré qu’il comptait repousser la date limite initialement fixée à la mi-juin. Faut-il y voir un véritable projet ou une opération politique à géométrie variable ?

Trump, TikTok et les délais sans fin

Depuis son retour sur le devant de la scène politique, Donald Trump a relancé ses pressions contre TikTok. En cause, l’application de vidéos courtes détenue par le groupe chinois ByteDance, soupçonnée par Washington de collecter massivement les données des citoyens américains au profit de Pékin. Or, Trump a une seule idée en tête : forcer ByteDance à céder les opérations américaines de TikTok à une entreprise domiciliée aux États-Unis.

En janvier dernier, une interdiction pure et simple de l’app avait brièvement été mise en place, avant d’être levée dans les heures suivantes. Trump a depuis accordé plusieurs sursis, justifiant ces reports par la complexité des négociations, le manque d’accord clair avec la Chine et les tensions croissantes sur les questions douanières.

Le dernier épisode en date ? Une déclaration à bord d’Air Force One : « Le délai va probablement être prolongé », affirme Trump, tout en assurant qu’un compromis reste envisageable avec Pékin. Selon lui, Xi Jinping finirait par approuver la cession. En attendant, la Chine n’a donné aucun signal en ce sens.

Une guerre d’influence entre stratégie politique et tech souveraine

Derrière ces effets d’annonce se cache une réalité plus trouble. D’un côté, l’ancien président use de TikTok comme d’un levier de campagne : il reconnaît lui-même que l’application a contribué à mobiliser les jeunes électeurs lors de ses précédents scrutins. De l’autre, il continue de surfer sur une rhétorique sécuritaire visant à dénoncer l’influence technologique chinoise sur le territoire américain.

En réalité, cette affaire révèle trois enjeux profonds :

Mais jusqu’où ira cette guerre d’usure ?

La prolongation des délais montre que, pour l’instant, aucune solution juridiquement viable n’a émergé. Une vente forcée de TikTok se heurte à la complexité des opérations transfrontalières, à la protection juridique dont dispose ByteDance, mais aussi à une résistance stratégique de la Chine, peu encline à céder un fleuron technologique sans contrepartie.

Côté américain, les candidats potentiels à la reprise des activités (Oracle, Microsoft, Walmart…) sont toujours mentionnés, mais rien de concret ne semble avancé. Le risque est donc de voir s’installer un statu quo stratégique : TikTok resterait dans la ligne de mire de l’administration américaine, sans qu’aucune décision décisive ne soit prise, à moins d’un changement politique ou diplomatique majeur.

Une affaire TikTok sans fin : théâtre politique ou réalité politique?

Le bras de fer autour de TikTok est le parfait exemple des nouvelles formes de conflits géopolitiques à l’ère numérique, où les plateformes deviennent des enjeux de souveraineté, de propagande et de régulation. Derrière les menaces de bannissement ou les délais reportés, c’est une lutte pour le contrôle des algorithmes, des données et de l’influence qui se joue. Pour les freenautes, comme pour tous les citoyens connectés, cette affaire rappelle une vérité simple : nos usages numériques ne sont jamais neutres – ils sont devenus éminemment politiques.


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