Le dégroupage en zones rurales

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Alexandre Archambault (Affaires réglementaires chez Free) est intervenu cette nuit dans les newsgroups pour parler de dégroupage…

Dans un grand récapitulatif, riche en précisions, il a rappellé les différentes ’conditions’ requises par Free pour qu’une zone soit dégroupée, et présenté divers cas d’école qui prouvent (s’il est encore nécessaire) que les milieux urbains ne sont pas les seuls concernés par le dégroupage… Une mine d’informations !

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Newsgroups : proxad.free.adsl
Subject : Re : Quelqu’un de chez free pourrait-il nous dire ce qui se passe !
From : [email protected] (Alexandre Archambault)
Date : Tue, 5 Dec 2006 23:56:23 +0100
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Selon jf-pion dans l’article <[email protected]> :

> > et il ne vous est pas venu à l’esprit que les zones à fort potentiel
> > économique sont aussi celle où de la fibre est disponible pour fibrer
> > les nra ? (par des action locales des conseils généraux bien souvent)

Euh, pas nécessairement, il existe de nombreuses zones à faible
potentiel (si on s’en tient aux critères exposés ici par les braillards
de service qui bien entendu savent tout mieux que les principaux
intéressés) dans lesquelles il existe de la fibre disponible à des
conditions en phase avec les attentes de Free, et qui sont dégroupées ou
en passe de l’être 🙂

Le mythe selon lequel dégroupage rime forcément avec écrémage a de plus
en plus de plomb dans l’aile à en juger la réalité des faits, qui est
quelque peu différente des jérémiades qu’on peut lire ici ou là.

Car sinon, qu’on m’explique pourquoi des zones rurales de l’Oise, de la
Nièvre, de Saone et Loire, du Tarn, des Cotes d’Armor, de la Manche…
sont d’ores et déjà dégroupées 🙂

Mais une chose est sûre : il ne peut y avoir dégroupage sans
disponibilité à des conditions compatibles avec des offres grand-public
de moyens de raccordement appropriés. Et hors de fibre, point de salut,
si effectivement aux tout débuts du dégroupage des liens de transmission
traditionnels (genre Transfix ou Inter-Lan) pouvaient suffire dès lors
qu’on se cantonnait à du simple accès Internet ou Internet + Tel, ce
n’est clairement plus adapté aux besoins actuels.

L’Autorité ne dit rien d’autres lorsqu’elle expose en effet
(cf. http://www.arcep.fr/index.php?id=9090) que le raccordement des NRA
dégroupés se fait essentiellement en fibre parce que c’est ce « qui
permet de garantir une bande passante optimale ». En d’autres termes, les
quelques liaisons existantes sur d’autres supports ont vocation à migrer
progressivement vers des liens exploités en propre, soit via l’offre LFO
de FT (et pour laquelle les premiers résultats, contrairement à ce que
certains tentent d’exposer, ne sont pas à la hauteur de ce qui a été
escompté), soit par des déploiements en propre ou en co-construction,
soit par les synergies qui peuvent être obtenues localement avec les
réseaux d’initiative publique, qui concentrent à ce stade la majorité
des nouvelles ouvertures de NRA.

Et Free a vocation d’être cliente de tous les réseaux d’initiative
publique (et pas nécessairement les plus gros, cf. les exemples cités
précédemment tels Cosne sur Loire qui démontrent plus que jamais que le
dégroupage n’est pas nécessairement cantonné en milieu urbain) dès lors
que techniquement cela répond aux attentes de Free (de la fibre nue,
rien d’autre, donc les réseaux qui ne proposent que de la bande passante
ou de la porte DSLAM, no way, on a déjà assez vu ce que cela pouvait
donner au final) et que les modalités proposées par ces derniers restent
compatibles avec l’équilibre économique de l’offre.

A ce jour, ça n’a pas été et ce n’est pas le cas pour quelques réseaux
mais les discussions continuent et on a bon espoir de parvenir à une
solution d’ici les prochains mois.

En parallèle, d’autres modes d’accès aux NRA existent dont notamment
l’offre de location de fibre optique entre NRA « proposée » par
l’opérateur historique pour permettre de renforcer la couverture du
dégroupage au moyen d’une certaine mutualisation des coûts de
raccordement. Toutefois, 8 mois après son lancement, cette offre ne
permet pas encore d’obtenir quelque chose de concret au regard des
nombreux sites orphelins (c’est à dire isolés du reste du réseau du fait
d’un segment non disponible) compte tenu des règles d’ingénierie
imposées par l’opérateur historique.

Mais au final, si Free avait souscrit les yeux fermés à toutes les DSP
& autres offres de raccordement zazoues, elle n’aurait pas pu dégager la
rentabilité nécessaire pour pouvoir lancer ses nouveaux projets et
développer sereinement tout ce qui reste encore dans les hangars bien à
l’abri des pas de tirs. Une nouvelle fois, contrairement à ce que
quelques uns peuvent ressentir, Free a une vision à long terme, ce qui
implique donc un certain pragmatisme et donc de savoir ne pas se
précipiter sur le premier NRA venu lorsque cela ne cadre pas.

Car on aura beau tourner le problème dans tous les sens, il est un fait
qu’avec une couverture dégroupage réduite d’un tiers par rapport à son
principal concurrent, qui a hérité de Cegetel d’un paquet de NRA
raccordés en offre de transmission traditionnelle et dont une grande
partie des nouveaux NRA découlent des obligations au titre des DSP, une
pression publicitaire 6 fois inférieure et une présence commerciale
moins étendue du fait d’un mode de distribution exclusivement directe,
Free dégroupe autant si ce n’est plus de lignes que son principal
concurrent à périmètre comparable 🙂

Alec,

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